dimanche 5 février 2012

Cinéma : La vérité si je mens 3

Synopsis :


Eddie, Dov, Yvan et les autres ont migré du Sentier moribond à la banlieue florissante d’Aubervilliers où les vieux entrepreneurs juifs ont laissé le terrain à de jeunes grossistes chinois courageux et dynamiques.
La petite bande est toujours aussi soudée, solidaire que lors des épisodes précédents, et la vie suit son cours, au gré des petits évènements familiaux et des affaires.
Dov semble toujours frivole, Eddie entreprenant, Yvan transi, Karine désinvolte, Sandra résolue, Chochana naïve, Serge irresponsable et mythomane. Quant à Patrick, il est amoureux et l’heureuse élue est loin d’être facile d’accès.
Tout irait pour le mieux jusqu’à ce qu’un vent mauvais apporte son lot d’adversité compromettant sérieusement la cohésion du groupe.
Succomberont-ils sous l’orage à la zizanie, ou bien, une fois de plus, à force d’entraide, de ruses et d’habileté, triompheront-ils de la crise avec panache ?



Critique


Un chef-d’œuvre d’escroquerie


Si j’croise un des acteurs du film ou son réalisateur, la vérité j’le fume ! Me faire perdre mon temps et mon argent…  Rhhiiiiiiiiiicccccc.....puuuuhhh! Sérieusement, à quand la mise en place de messages d’avertissement, «  attention arnaque », sur les affiches de tels navets ? A  l’image des « - 16 », « - 18 » qui s’affichent en bas de votre écran pour protéger l’intégrité morale des jeunes téléspectateurs, l’ « attention arnaque » protègerait l’intégrité physique de votre portefeuille.   

Quoiqu’on aurait pu se douter de la piètre qualité de ce troisième opus. En témoigne la petite guéguerre à laquelle se sont livrées distributeurs et critiques, avant la sortie officielle du film. En effet, très peu de commentaires sont parus dans les journaux, les distributeurs conscients qu’ils perdraient gros à le dévoiler à l’ensemble de la presse.

Dans le même temps, l’équipe du film organisait le matraquage médiatique : bande annonce en boucle, regroupant les trois ou quatre meilleures trouvailles ; soirée spéciale sur M6 : Le phénomène La vérité si je mens!, avec son lot d’émotion… Franchement, la gentille bande de copains – bien potes - qui se retrouve 11 ans après, on n’y croit pas.

Pas plus qu’on croit au talent de Garcia – meilleur dans le rôle de chauffeur de salle -, Anconina, Elbaz ou Solo, qui en font des « tonnes » et qui, surtout, ne réussissent en aucun cas à nous convaincre de l’authenticité de leur amitié, ni dans la vraie vie, ni à travers le film. Bref, tout ça ressemble à une affaire de fric, une bonne opération commerciale pour comédiens à la dérive.

Mais l’extrême pauvreté de La vérité si je mens !, troisième du nom, vient pour l’essentiel d’un scénario rébarbatif. On n’en peut plus des « la vérité si je mens » à tirelarigot, des « Yalla » à tout va et des « champions du monde ! » distillés par Serge à chaque épisode. Monsieur le réalisateur, Thomas Gilou, souvenez vous dans l’avenir d’un principe simple : les blagues les plus courtes sont les meilleures. A éviter également : le chinois champion de Kung Fu, et les scènes d’embrassades avec pour musique de fond Ti Amo d’Umberto Tozzi…

Et surtout, messieurs les escrocs, désormais n’oubliez pas de surveiller vos arrières.

Johnny 6 coups


On rit, mais…


On reste dans le cinéma, mais retour à la comédie. La vérité, c’est d’la boulette, je vous le dis ! Mais hélas pas très épicée... Je m’explique (je vous la dois bien cette vérité). Les situations sont cocasses et les comédiens connaissent très bien leur rôle, c’est indéniable. Toute la salle rit de concert à l’avalanche de répliques qui introduit le film pendant les 20 premières minutes.


Mais… Ne me lisez pas comme ça, je sais qu’il était évident ce « mais ». Vous trouvez que deux lignes de critiques positives ça fait un peu court quand on sait que Johnny ne va pas bouder son plaisir pour flinguer ce film qui, je le répète, réussi à faire rire ? D’accord.


La partie avec Patrick, joué par Gilbert Melki, est la petite trouvaille qui offre un parallèle humoristique bienvenu à l’intrigue générale quand celle-ci se fait pesante. En prise avec le fisc, Patrick joue le pauvre bougre sans le sous. L’amateur de cigares et de Bentley troque alors ses aises pour un vieux pull usé, un appartement sans mobilier, une bécane tout droit sortie de la casse et j’en passe. Il pousse même jusqu’à distribuer le Direct Matin. La situation devient d’autant plus comique qu’il tombe amoureux de la femme chargée de le contrôler…


Mais… Toujours trop tôt pour le  « mais » ? Continuons alors.
Le nom de l’heureuse élue, Salomon, donne aussi l’opportunité d’adresser un clin d’œil au film culte Rabbie Jacob. Cette fois-ci, « Salomon n’est pas juif !», ou juive, en l’occurrence. Ce clin d’œil s’accompagne d’ailleurs de nombreux autres en références aux deux précédents volets de la désormais trilogie. On retrouve le traditionnel « yalla ! », l’inévitable « la vérité si je mens », sans oublier le mythique « champion du monde ! » de Serge, alias José Garcia.


Et c’est justement là le problème : les répliques, si elles font toujours rire, ne sont pas très innovantes. Devant ce fait, impossible dès lors pour ce film de rentrer dans les annales. Ce qui fait que même si l’on rigole volontiers, une fois sorti de la salle la déception pointe. Finalement, c’était peut être l’aventure de trop pour nos cinq escrocs sympathiques.


Zut, du coup je n’ai pas placé mon « mais ». Au nom de l’amitié judéo-chrétienne, j’en ferai grâce. A la semaine prochaine si Dieu veut.



Ben XVI


2 commentaires:

  1. Tres bon article les gars, ce navet etait, comme vous l avez dit, prévisible...et ce ne sont pas vos analyses qui vont me donner envie d aller le voir...euh de le télécharger je veux dire!

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  2. Vous rigolez j'espère ?!
    C'est vous les arnaqueurs !
    On voit vos critiques passez moi l'expression, de merde, non objectives, et vous vous permettez de vous croire supérieur à tout le monde ? Mais vous n'êtes rien comparés à eux !
    Ces mecs ont au moins le mérite d'essayer de revenir, surtout que pour certains leurs carrières n'ont pas beaucoup évoluée depuis le dernier volet, donc ça leur a donné une nouvelle opportunité !
    Vous vous permettez de jeter la première pierre à des mecs qui font leur boulot !
    Vous n'avez aucun talent comparés à eux !
    J'ai bien aimé ce film, et les gens, donnez vous une idée par vous-même, et non par le biais de ces arnaqueurs que sont les faux critiques de cinéma !

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